Si l’on considère que la vitesse atteinte par nos Wetas, quand même assez éloignée de celle de la lumière, ne requiert pas le recours aux géométries non euclidiennes, on reste sur des bases relativement bien connues …
Etant donné un point fixe, la base du mât sur le pont (non réglable comme sur un 5o5), deux autres points fixes, les ancrages des haubans sur le mât (que nous considérerons comme non carbone-compressible) et enfin les deux derniers, les cadènes sur les flotteurs (une fois le mou repris et les sus-dits flotteurs légèrement remontés et calés dans les goussets de la coque), il est évident que la quête du mât ne dépend que de la longueur de ces deux haubans !! Merci Pythagore.
Que l’étai soit à peine tendu ou raidi à mort ne va pas changer leur longueur, ce câble acier doit avoir un coefficient d’allongement négligeable au vu des tensions appliquées de l’ordre d’une centaine de kilos (ou plutôt d’une dizaine de DaN, restons sérieux) et donc ne pas modifier la quête du mât !!!!
Pour la modifier, heureusement, la longueur effective est réglable par l’intermédiaire de la latte ridoir et la longueur réelle du hauban dépend de la position d’accroche, variable de 12 (en haut) à 1, soit un débattement de 99 mm.
A chacun de trouver son graal après une quête prenant en compte l’expérience, la sécurité, le plaisir ou l’effort consenti à la barre tant au près qu’au portant avec gennacker ….. et aussi les conseils des stars du classement.
En règle générale, nous avons tous augmenté la quête initiale pour finir en position 3, ou même remplacé cette latte ridoir par une simple manille.
Exit le problème de quête, reste celui de la tension ….
Là restent trois écoles … ceux qui s’en contrefichent et ils n’ont pas forcément tort, le weta marche bien même avec des haubans qui ballotent un peu, ceux qui ont des mains d’acier et les autres aux paumes fragiles.
Je fais partie des seconds, aidés par les accessoires mis au point au fil du temps qui permettent d’obtenir une tension raisonnable (à mes yeux), sans trop se faire mal aux mains et ont un avantage induit, ne pas fixer définitivement la quête ….
Parce que pour la troisième école, le réglage devient très faible et il faut faire fabriquer des haubans bien dimensionnés dès le départ et ajuster le bout de fixation de l’étai à une valeur bien connue, celle justement qui va fixer la quête après étarquarge des ridoirs.
Nul doute que Christian a bien tenu compte de cette variable, que sa modification a été faite après avoir « choisi » sa valeur de quête (je n’ai pas vu en train de mesurer la distance entre l’oeil de la cadène et celui de l’étai, mais je suis persuadé qu’il y fait attention).
L’avantage cité de ne pas contraindre le gréement - et le bateau - entre les navigations est par contre indéniable, quoique je connais des puristes du blindage d’étai appartenant à la seconde école qui (se) détendent le soir et (se) retendent le matin !